11 septembre 2007
Magnets dans le frigo
Une mèche brune
caresse,
Délicatement,
Son épaule dénudée.
Tandis qu'elle stimule,
Fiévreusement,
Les cordes de
la contrebasse,
Je m'approche de sa nuque,
Respire son
parfum.
Elle clot ses paupières,
Serre son instrument
Plus fort contre elle.
Le corps de bois verni
Semble se
mouvoir
Sous l'assaut de ses doigts :
Amants.
Je pose mes mains fines
Sur ses
clavicules saillantes,
Sens sa peau frissonner.
L'opéra
est vide,
Gigantesque salle froide
Où résonnent
les sons graves
Qu'elle émet intuitivement.
La quiétude
du lieu
Exalte le magnétisme tentant.
Je me penche vers
son oreille,
Continue de m'enivrer.
Qu'elle fonde,
Lâche
son archet,
M'étreigne.
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