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Nouvelle vie capillaire - écriture, culture, critiques, nombril
22 octobre 2007

Arnaud & Chloé part. 2

Chloé : Je suis un papillon. Je renaît chaque nuit dans les yeux d'un homme nouveau.
Arnaud : Ta métaphore a été maintes fois éprouvée. Trouve quelque chose de moins fleur bleue, ça ne va pas à ta jeune figure où ils ont tous laissé des traces.
C : T'es vache.
A : Lucide.
C : Hm. Je ne vois pas en quoi ça te gêne.
A : Je pense seulement ne pas avoir à subir le strident de vos gémissements surjoués. Surtout lorsqu'il s'agit de ma frangine sexuellement trop active pour son âge.
C : Depuis quand tu ranges dans des cases toi ? Prôner le clivage "âge" ne te sied guère. Il y a autre chose.
A : J'aimerais juste faire en sorte... éviter que tu te fanes trop tôt.
C : Au contraire, je me sens revivre.
A : Sérieusement, quel vide cherches-tu à combler ?
C : (baisse les yeux) ...
A : Je touche juste.
C : Tu te rappelles quand ça a commencé ?
A : (un temps) Quand je suis revenu d'Edimburgh.
C : En fait c'est quand tu es parti.
A : (décomposé) Quoi ?
C : Tu m'as abandonnée.
A : Tu avais des amis, et les parents étaient là...
C : Tu sais parfaitement qu'ils ne font qu'acte de présence, ils sont d'un égoïsme c'en est écoeurant. Quant à mes "amies"... Sans mon frère génial qui les faisaient chavirer à mes côtés j'ai tout à coup cessé de les fasciner.
A : Tu plaisantes ? Quelles pouffiasses, je l'ai toujours soutenu.
C : Oui pour une fois tu étais dans le vrai, de belles pétasses. Toujours est-il que j'ai commencé à voir du monde. J'ai trouvé un bon moyen de me sentir moins seule.
A : Du cul pour ton frère ? J'ignore si je dois me sentir flatté ou souillé. Quoique c'est toi qui te salis.
C : À toi de voir. J'y ai trouvé mon compte.
A : Mais maintenant que je suis revenu, tu n'as plus besoin de ces porcs.
C : Tu me crois idiote ? Tu ne resteras plus longtemps, tu as trop pris goût à l'indépendance. Et puis, ça m'éclate de te faire souffrir.
A : Tu n'es encore qu'une petite fille. Une peste, mais je t'adore.
C : Je l'étais quand tu m'as quittée. C'est différent à présent.
A : C'est ce que tu veux te faire croire. Tu es fragile.
C : Recommence à manger et on reparlera de fragilité.

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Commentaires
F
Ho comme j'aime, comme ce dialogue est rudement bien mené et en plus interresant ! "Et puis, ça m'éclate de te faire souffrir." coup de coeur!
Nouvelle vie capillaire - écriture, culture, critiques, nombril
  • J'ai coupé les cheveux de l'enfance et je start a new life. Ici : textes plus ou moins pertinents, avis inutile sur produits culturels, nombrilisme et obsessions. "Welcome to the universe where everybody gets fun".
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