Fouiller dans les tiroirs...
J'ai retrouvé ce texte sur mon ancien blog, il correspond bien à mon état d'esprit actuel même si le contexte est différent :
L’Autre et l’autre
Et l’Autre qui s’évertue à nous envahir les tympans de ses malheurs de crocodile. On a pourtant compris. L’Autre qui lui parle comme à sa chienne. Et elle qui, comme un clébard, ne lui en veut jamais et même l’encense sans cesse. Rester calme. S’isoler du vacarme. Tenter l’évasion interne au travers du défilement de l’asphalte. Dégainer la cloison qui rendra l’Autre floue, lointaine. À peine quelques minutes de répit et voilà que l’autre dans moi se pointe. Me sermonne. Me fait prendre conscience. Ceux que j’aime et qui pourraient mourir demain ne le sauront jamais. C’est dans ma nature je ne suis pas expansive. C’est un tort. D’accord. Mes poils érigés en statues, pétrifiés de froid plantés là exposés. Ma chair fondant sous chaque assaut de l’air cinglant, ne plus sentir d’épaisseur. Ne plus sentir grand-chose à la fin des comptes. Duel acharné sans règlement, lutte intérieure à n’en plus finir, les reproches s’accumulent à mesure que le corps bleuit. Reconnaître ses erreurs. La fraîcheur de la punition. Empêcher toute larme source de chaleur. Se repentir.