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Nouvelle vie capillaire - écriture, culture, critiques, nombril
20 décembre 2007

Tri sélectif

Puisque je suis plus ou moins en panne d'inspiration je recycle. Oui, je fais comme les programmateurs tv, et les pères noël sont bien des ordures.

°° La muse fraîche

Elle semble détendue toute entière en permanence. Seul son dos légèrement voûté minimise cette impression. Son sourire souple sincère ; ses lèvres vermillon à mordre ; son regard intense où se faire dévorer ; sa bataille capillaire où la main passer ; sa voix grave à se murmurer. Lascive est son mot. Elle se déplace féline. C'est négligemment qu'elle se pose aux regards. Ses vêtements dits masculins servent sa démarche d'animal en chasse. Elle est aimant sans limite, tout gravite autour d'elle. Elle supporte les caresses appuyées mais recule devant trop d'attention. Les hématomes attachement la rendent nerveuse ; ça perle lacrymal sous sa peau translucide. Aimez-la profondément puis relachez-la. Plaquez-la contre un mur passionnez-vous mais ne la bercez pas d'illusions. Une poupée de porcelaine qui ne porte jamais de robe. Elle est cassable. Elle est un mélange. Sucrée salée Cécile de France Johnny Depp à vous faire saliver. Elle n'est que fiction et pourtant ce qu'on la désire. J'aimerais continuer à la détailler pour vous mais je n'ai pas de suite dans les idées. Pour une fois ce n'est pas l'ennui qui me fait obstacle mais ma peur de salir. Ne pas déchoir l'ange qui me tourmente maintenant, garder son plumage aussi noir que possible.

posté le 31 juillet 2007 à 12 h 30

°° Une petite mort

Ce souffle furtif sur ma nuque : rafraichissement du bulbe. C'était fougueux et doux. Ma carotide s'en souviendra. Un instant très court qui persistera dans ma caboche tendance à la redite. Rembobiner jouer rembobiner ralenti détails scrutés. Les lèvres étaient tendres, la barbe picotait, mon cou marqué à jamais de ce baiser qu'on n'attendait. Peut-être un pochtron : confusion avec sa compagne ménopausée. On peut tout imaginer. Néanmoins c'est bon de rêver quand on n'a plus que ça à ruminer, que la couleur des autres films commence à passer. Songer grand nigaud mains zélées par derrière s'approchant déposer son présent puis s'enfuir discrètement. Cheveux bruns bataille au vent fier de lui siffloter gaiement. Sourire en coin savourer l'instant. Pourrir les cervelles des jeunes filles voilà sa mission : sucrer leur vision qu'elles deviennent accrocs, qu'elles en redemandent et quémandent leur dose. À genoux qu'elles supplient, s'engourdissent d'attendre les princes qu'on leur a promis. Restera ce baiser sur leur pouls cicatrice douloureuse ne pas s'en lasser. Petite mort à toujours ressassée.

posté le 10 juillet 2007 à 1 h 29

°° Faith & devotion

Je ne me pendrai pas ce soir. Je pallierai à mon ennui tant bien que mal. Le rituel rassurant, le seul : poser l'ordinateur brûlant sur des jambes dénudées, le laisser là malgré la petite douleur. Elle ne fait que passer. Joindre la masse des invertébrés. Le tuteur office d'échine c'est Lui. S'avancent les dévots, travestis pour l'occasion. Ce n'est pas tous les jours que l'on se montre à Lui, il s'agit de faire bonne impression. Psalmodient les fidèles, les préceptes essentiels. Se prépare l'offrande des coeurs palpitants, des cordes vocales frétillantes. Instinct grégaire, vibrent à l'unisson les paupières des biches aux abois. Tenue sacrée Il apparaît : de noir vêtu, de cuir affublé. Les doigts ils tendent, le coup de la grâce ils attendent. La débauche est de rigueur. C'est de leur plaisir décomplexé qu'Il se nourrit, du moins aiment-ils à le croire. S'exprime sur cet autel la foi des mécréans. L'icône n'a ici pas d'auréole, n'est pas silencieuse. L'idole païenne joue cérémonie masturbatoire : incantations rédibitoires qu'Il prend plaisir à scander. Oui ; confiance aveugle sans conséquence apporte paix et plaisir aux âmes en errance, aux esprits torturés. Se bander les yeux, ne plus voir que son bel intérieur décoré avec soin. C'est cosy, confortable. Un tube cathodique bloqué sur le même programme. C'est lorsqu'Il donne le coup de rein ultime, soupir définitif, que les foulards se détendent, que les gorges se déserrent. Les esprits embrumés s'éclairent peu à peu, les visages s'assombrissent, les teints grisaillent. Nous ne nous pendrons pas ce soir, nous tiendrons jusqu'à demain : Il revient.

posté le 7 juin 2007 à 0 h 19

°° Pleutrerie quand tu nous tiens

Le soporifique s'invite en puissance,
Valium m'impose l'indolence.
Moi s'échappe de moi,
Ne pas succomber au coma inoculé.
Moi laisse en arrière ce corps poids lourd,
D'un pas léger, rond de jambe et arabesque,
Vers une chimère maintes fois mâchée :
Sa saveur ne connaît pas l'altérité.
Bande originale du moment,
Personnage sublime débarque,
Armée d'arguments envers et contre toute morale :
Ô puritanisme, ô cloisons cérébrales,
J'invoque les totems poudrés
Ongles peints bouche brillante,
Donnez-lui la force d'être elle.
Seulement Moi est Danaïde :
L'âme désemplit sans cesse.
Seulement Moi est Prométhée :
Ce foie pétri d'influences repousse
Malgré les assauts du sauveur glamour,
Bannières ovaires croisés pénis flottant dans son dos.
Ah, cette échine, cette nuque délicate peau veloutée
Je ne la vois que trop,
Chaque fois qu'il s'en retourne,
Déçu, dans mon âme assommée.
J'aimerais être capable de tremper ma plume dans son encre :
Pleutrerie quand tu nous tiens.

posté le 2 juin 2007 à 11 h 28

°° Stardust to Dust

 

Statique, pas hystérique.
Maquillage outrage
Peau d'enfant qui n'a pas mué.
Prunelles immenses trônent drôlement
Entre tempes étriquées.
Nuque renversée offerte au
Thin White Duke clean et sans ombrelle.
Projecteur office d'auréole.
Bouche bée abandonnée
À ce regard double tranchant.
Ashes to ashes, station to station.
Molle, prend sa rédemption en patience.
Arracher un oeil à qui la fait attendre.
Lubrique, caresse son instrument
À diffusion de bonnes paroles.
Mantra divulgué
Tatoué sur son esprit.
Méditer doucement,
Sur la barrière s'alourdir.
Ashes to ashes, station to station,
À sa barbe et son nez
S'aggripper petite conne.
Quémander faveur
De ses iris hétérochromes :
Panser plaies et hématomes,
Revitaliser l'échine.
Ashes to ashes, station to station
Ne plus savoir dormir
Sociopathe devenue douleur.

posté le 2 mars 2007 à 13 h 35

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Commentaires
Nouvelle vie capillaire - écriture, culture, critiques, nombril
  • J'ai coupé les cheveux de l'enfance et je start a new life. Ici : textes plus ou moins pertinents, avis inutile sur produits culturels, nombrilisme et obsessions. "Welcome to the universe where everybody gets fun".
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