Convulsions du quoi
Sourires baignés de larmes,
Sanglots qui secouent,
Convulsions du quoi.
J'ai croisé trois félins ce matin, leurs quelques vies ne m'atteignent pas. Comme l'herbe à vache et le chiendent dépassent des trottoirs, je pense en débordant, ça ne tient pas là-dedans. Je ne supporte plus rien, ne peux plus emmagasiner quoi que ce soit à l'intérieur de mon crâne déformé. Je m'effondre. Car après tout à quoi bon ce manque à mes commissures qui jamais ne s'en ira, qui se propagera à mon estomac, me fera souffrir durant cette lente agonie qu'est la vie. La nausée me perturbe, me moucher me fatigue. Le vent me décourage, je ne me sens pas de l'affronter. Pourtant je ne peux rester en place trop longtemps et m'encroûter dans un quotidien trop blanc. Alors je me déplace, difficilement, je prends le pli et fais bonne figure. Je réussis même, de leur point de vue. Et tous les soirs en rentrant je verse huit larmes, pour les êtres manquants, pour réfléchir, vouloir mourir.