Le matin, sur le chemin de l'IUT... et ce soir
Je pars Ipod en poche, prête à braver la faune et la flore yonnaises. Les anges murmurent à mes oreilles, me guident dans cette aventure quotidienne. Le ciel n'est pas encore clair et ses jolis dégradés, élégants ou apocalyptiques, me donneraient presque la foi en une force supérieure. Presque. Car après l'émerveillement devant la rosée rafraîchissante et l'air cinglant, je pénètre dans une zone quelque peu désagréable. Outre le perpétuel dérèglement olfactif provoqué par les déjections canines, ce quartier typique des gens biens me file la gerbe. Je ne peux plus lever les yeux et voir la beauté, je me vois fixée au bitume ou à mes pieds. D'ailleurs j'ai un peu la nausée là...
Je reviens d'une soirée sympathique, tout pour plaire : porto et narguilé en ce qui me concerne. Mais voilà je la sens poindre cette saleté. Elle m'a laissé en paix l'hiver dernier, où je ne pleurais pas pour moi mais pour un être cher en perdition. Maintenant que le calme est apparent et que l'automne arrive à grands pas, elle se précipite vers moi, tout doucement, mielleuse et inéluctable. Le seul moyen pour l'expier je n'en use plus, faute de promesse. Jusqu'où ira-t-elle cette fois ?
God_Schizo, fin de soirée, imbibée mais bien consciente... plus encore que la normale ?