Y a des soirs comme ça...
C'est un état diffus. On n'en identifie pas la (les) cause(s). On sait juste vouloir que ça cesse. Le vouloir très fort. S'abrutir, s'enivrer, tout est bon pour y échapper. Un mal du superflu. Il s'agit d'un malaise généralisé. On en ignore les germes. On souhaite seulement voir s'estomper les symptômes. Quoique. Se sentir vide pour remplir l'espace est un bon procédé. Se dire mes actions spontanées leur paraissent exagération, aberration. Mes absences leur semblent un moyen d'être au centre. Je n'ai pas la volonté d'être transparente pour autre que moi. Sans quoi je disparaitrais. Mais je ne trouve jamais le milieu consensuel qui lèvera leurs regards de moi, trop lourds d'interrogations, mais ne les détournera pas complètement. Je cherche mes yeux dans le vide, manière inesthétique mais fort utile de se scruter le nombril. Le mien commence à pourrir.