Qui jamais ne cessent
Bientôt. Le vide sera comblé. La puissance m'envahira : une explosion. La sérénité me protègera. Je plongerai dans une plénitude délicieuse, un cocon cottonneux. Je m'y loverai pour des siècles, immobile à jamais, trop peureuse de crever la bulle. Ca me prendra dans ses bras, ça perlera sur moi. J'avalerai toutes les gouttes, denrée trop rare que ce désir assouvi. Je resterai aussi longtemps que possible sur ce monticule de chair brûlante, blottie dans ce souffle au goût de nectar. Ma soif étanchée, à jamais. Je cesserai de vivre, m'achever là-dessus pour ne plus souffrir du néant.
"Tant qu'à aimer quelque chose, autant être passionné"
J'observe mes cicatrices. Minimes sans doute. Les brûlures et les coups de lame. La raison ? Se sentir peut-être. Tranchez dans le vif et goûtez la douleur en matériel. Ce n'est pas expulser du mal, plutôt introduire. Combler ce néant qui me caractérise. L'envie, le manque, présents. Toujours.